Ecorchée

 
Ecorchée
Auteure: Adele Hartley
Editeur: First Editions
Traduit de l'anglais par: Michèle Zachayus
Nombre de pages: 318
 
Quatrième de Couverture
 
Trente ans. C'est le temps qu'il a fallu à Skirving pour dénicher la femme parfaite. Trente ans à observer les parades amoureuses de ses semblables, à les regarder s'accoupler, à mépriser la petitesse de leurs modes de vie. Trente ans avant que sa patience soit enfin récompensée. Seulement, peu de temps après leur rencontre, Shauna, sa petite amie, est victime d'un crime odieux. Et voilà Skirving condamné à reprendre sa quête de l'amour absolu. Le problème, c'est que toutes les femmes qu'il rencontre le déçoivent cruellement, bafouant ainsi la mémoire de la disparue... et obligeant Skirving à les châtier sévèrement. Or, dans le domaine de la cruauté, il n'a jamais manqué d'imagination, et c'est en lettres de sang qu'il écrit son amertume, ses exactions laissant sans voix les inspecteurs lancés à ses trousses. Quant à la jeune Cassie, elle ne sait pas encore que Skirving a jeté son dévolu sur elle et qu'il compte bien tout mettre en œuvre pour cette fois, arriver à ses fins et former avec elle le couple idéal !
 
Mon Avis
 
Bienvenue dans l'esprit sinistre d'un serial killer !
 
Skirving est un homme solitaire qui n'a jamais comprit l'humanité; en revanche, il a toujours idolâtré l'amour profond que partagent certaines personnes. Depuis des années, il est en quête de son âme sœur et, à plusieurs reprises croit l'avoir trouvée. Mais il est à chaque fois désappointé et soulage sa rancœur en tuant.
Cassie est une jeune femme désœuvrée qui enchaînent les conquêtes d'un soir. Nous la découvrons d'abord enfant, observons son caractère intempestif se développer et son amitié avec Jen s'accomplir, avant de la suivre dans sa vie d'adulte. C'est une jeune femme égoïste, cruelle envers elle-même et envers ses proches, surtout depuis le décès de son père, mais elle est surtout perdue dans son existence, qu'elle croit contrôler alors qu'elle ne maîtrise rien. L'arrivée de Paul, qui va l'aimer et l'estimer, va changer sa vie. Ils ne sont pas encore au courant que ce qu'ils vont partager rentre parfaitement dans le plan sadique qu'à forgé Skirving, persuadé que Cassie est enfin la femme de sa vie.
 
Autant j'ai trouvé qu'il y avait de nombreuses longueurs pendant une bonne partie du récit, autant la fin m'a angoissée comme un bon thriller sait le faire. Néanmoins, il a fallu que j'attende le chapitre 24 (à la page 253 !) pour que les choses se bougent, me permettant d'apprécier enfin l'univers. Car avant cela, nous avons droit à une looongue mise en place, des présentations qui durent, qui durent ! Je me suis assez ennuyée, trouvant de nombreux passages inutiles, répétitifs ou lents. Ceci dit, je ne regrette pas d'avoir fait preuve de persévérance car la fin de la deuxième partie, ainsi que la troisième m'ont plu.
Les points de vues s'alternent, nous suivons Cassie et son entourage, avec une narration à la troisième personne, aléatoirement des instants fugaces que nous offre l'assassin s'adressant directement au lecteur. Les descriptions des sévices que Skirving fait endurer à ses victimes ainsi que le raisonnement et les réflexions de celui-ci sont respectivement répugnantes (je me suis surprise à écarter le livre de mon regard - en grimaçant - dans une vaine tentative d'apaisement) et donc bien réalisées, et effarants. La fin m'a apportée la sensation de stress que j'espérais depuis le début.
 
Quant aux "inspecteurs lancés à ses trousses" du résumé... et bien: nous croisons bien un inspecteur blasé, oui, au début du roman... Mais c'est tout, le crime étant localisé, impossible à élucider, on n'entend plus parler de forces de l'ordre par la suite; il n'est aucunement question de poursuite.
 
Un thriller intéressant pour sa fin donc, que j'ai bien aimée, mais je ne le conseille pas aux amateurs du genre.
 
 
 
Citations:
 
* Le silence était aussi trompeur que lorsqu'on se réveille à 4 heures du matin en croyant avoir entendu quelqu'un: ce que l'on n'entend pas est encore plus effrayant que les bruits que l'on guette.
 
* - [...] j'ai déjà vécu un tiers de la vie qui m'est allouée sur cette planète - à supposer bien sûr que je franchisse la ligne d'arrivée. Pendant le premier tiers, j'ai soigneusement gaspillé mon temps, et il y a fort à parier que durant le dernier, je ferai de même, la bave aux lèvres et les couches géantes en plus. Alors, le tiers du milieu... N'Est-ce pas là que tout est censé se passer ?
 
 
 
Suzy B.
 


Commentaires

  1. Dommage parceque l'histoire me tentait bien. En tout cas, le résumé donne envie mais ton avis m'a calmé^^. J'aurais pu me laisser tenter sinon. Ce sera en dernier recours alors^^.

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    1. Ah mais tu peux toujours essayer. Seulement la tension n'est pas intense...

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